Les cheveux tressés chez les hommes trouvent leurs racines dans des traditions anciennes et variées. En Afrique, les tresses symbolisaient souvent le statut social, la tribu ou l’âge d’une personne. Elles étaient aussi utilisées pour communiquer des messages sans mots, comme les alliances matrimoniales ou les rites de passage.
En Scandinavie, les guerriers vikings adoptaient des tresses, non seulement pour des raisons pratiques sur le champ de bataille, mais aussi comme un signe de force et de virilité. Ces coiffures se répandaient aussi parmi les peuples autochtones des Amériques, où elles avaient des significations spirituelles et culturelles profondes.
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Plan de l'article
Les tresses comme symbole culturel et identitaire
Les tresses avaient une grande signification pour les cultures africaines. Elles incarnaient des symboles de statut, de tribu et d’appartenance. Durant l’esclavage, les tresses étaient un moyen de survie pour les Africains réduits en esclavage, permettant de cacher des graines et des cartes pour les aider à s’échapper.
Le mouvement Black is Beautiful des années 70 a joué un rôle fondamental dans la popularisation des tresses. Cette période a vu l’émergence de nombreuses coiffures traditionnelles africaines comme un symbole de fierté et de résistance. Les années 90 et 2000 ont vu une nouvelle vague de popularité des tresses, notamment grâce aux stars de RnB comme Alicia Keys et Brandy.
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- Les tresses ont souvent été au cœur de débats sur l’appropriation culturelle. Kim Kardashian a fait l’objet de critiques pour avoir popularisé des coiffures africaines sans en reconnaître l’origine.
- Le film Good Hair de Chris Rock explore l’impact des tresses africaines et la complexité des cheveux crépus dans la société afro-américaine.
Les tresses continuent d’évoluer et de s’adapter aux tendances modernes tout en conservant leur signification culturelle profonde. Elles restent un symbole de résilience et d’identité pour de nombreuses communautés à travers le monde.
Les tresses à travers les civilisations et les époques
Les tresses ont traversé les âges et les civilisations, chaque peuple y apportant ses propres significations et techniques. En Égypte antique, les coiffures tressées étaient synonymes de coquetterie et de luxe pour les femmes égyptiennes. Ces coiffures étaient souvent ornées de perles et de fils d’or, démontrant ainsi le statut social et la richesse de celles qui les portaient.
Dans la culture viking, les tresses étaient aussi très répandues, tant chez les hommes que chez les femmes. Les tresses vikings incluaient divers styles tels que la tresse simple, la tresse à chevrons, la tresse en cascade et la tresse à quatre brins. Ces coiffures avaient souvent des significations rituelles et symboliques, marquant des événements importants de la vie.
- Les tresses africaines sont représentées sur des artefacts anciens comme la Vénus de Willendorf et la Dame de Brassempouy, témoignant de leur ancienneté et de leur importance dans les civilisations africaines.
- La civilisation Nok, en Afrique de l’Ouest, est l’une des premières à avoir porté des tresses complexes, tandis que les Fulani Braids sont typiques de l’ethnie Peulh et les Bantu Knots des Bantous.
Les tresses continuent de jouer un rôle significatif dans de nombreuses cultures contemporaines. Les box braids, les senegalese twists et les knotless braids sont des styles populaires issus des tresses africaines. Les dreadlocks, bien que plus associées à la culture rastafarienne, trouvent aussi leur origine dans les traditions de tressage africaines.
Leur évolution à travers les époques et les civilisations souligne leur rôle essentiel dans l’expression de l’identité culturelle et sociale.
La résurgence moderne des tresses chez les hommes
Des années 1970 à nos jours, les tresses ont connu un regain d’intérêt, notamment grâce au mouvement Black is Beautiful. Ce mouvement a encouragé les afro-américains à embrasser leur identité culturelle et à valoriser leurs cheveux naturels. Les tresses, symbole de cette revendication, ont été popularisées par des figures emblématiques comme Alicia Keys, Brandy, Ludacris, Beyoncé et Allen Iverson.
Dans les années 90 et 2000, les stars de RnB et de hip-hop ont largement contribué à la re-popularisation des tresses. Les coiffures tressées sont devenues un signe distinctif de leur identité et de leur style. Allen Iverson, joueur de basket-ball renommé, a influencé toute une génération en arborant des tresses lors de ses matchs, devenant ainsi une icône de la culture urbaine.
La démocratisation des tresses n’a pas été sans controverse. Kim Kardashian, par exemple, a fait l’objet de critiques pour appropriation culturelle après avoir porté des tresses africaines. Cette appropriation soulève des questions sur le respect et la reconnaissance des racines culturelles des coiffures tressées.
Chris Rock, dans son film Good Hair, explore l’impact des tresses et d’autres coiffures afro-américaines sur l’identité et la culture. Le film met en lumière les défis et les pressions auxquels sont confrontés ceux qui choisissent de porter des tresses, tout en soulignant leur signification culturelle profonde.
La résurgence des tresses chez les hommes reflète un retour aux sources et une réaffirmation d’une identité culturelle forte. Les tresses, loin d’être une simple mode, continuent de jouer un rôle fondamental dans l’expression de soi et la préservation de l’héritage culturel.