Le micro-crédit est un mécanisme de financement mis en place il y a plus de 50 ans au Bangladesh. Au fil des années, il a connu des avancées notables et s’impose aujourd’hui comme un véritable outil de développement socio-économique. Il consiste en des prêts de petits montants à des particuliers et à des professionnels exclus du système bancaire classique. Découvrez ici l’histoire derrière ce service financier, les critères d’éligibilité et le processus pour en bénéficier.
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Définition et origine du micro-crédit : un aperçu historique
Les provenances réelles du micro-crédit varient d’une culture à l’autre. Mais sa forme officielle fut l’initiative du professeur Muhammad Yunus. Ce dernier a créé en 1976 la Grameen Bank qui est une banque rurale destinée à accompagner les pauvres paysans. L’idée était de lutter contre la pauvreté et de permettre aux couches défavorisées du Bangladesh d’accéder au capital. L’établissement leur accordait de petits prêts. À partir de 1989, il s’installe à différents endroits dans le monde. Cela a permis à plus de 300 millions de personnes de profiter des bienfaits de cet instrument.
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Contrairement aux banques, cet organisme ne réclamait pas de garantie avant d’octroyer les prêts. Les crédits étaient individuels, mais sont attribués à un groupement de cinq personnes. L’ensemble des membres sert de caution collective. À la différence des tontines, ce produit était proposé par une institution financière agréée. Les intérêts allaient jusqu’à 20 % avec des pourcentages de remboursement de plus de 95 %.
En 2006, l’initiateur obtient le prix Nobel de la paix. Cela a suscité un regain d’attention pour ce service. Il est ainsi devenu un véritable outil de développement économique et social. Aujourd’hui, cette solution de financement est répandue partout au monde, notamment dans les pays pauvres et émergents. Un projet financé par le microcrédit est généralement soumis à un taux d’intérêt qui varie entre 1 et 4,5 %. Les bénéficiaires sont majoritairement des femmes et le recouvrement est mensuel.
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Conditions d’éligibilité : qui peut bénéficier d’un micro-crédit ?
Le micro-crédit est accessible à tous sans exigences particulières de ressources. En général, les allocataires de minima sociaux, les chômeurs et les personnes à faible revenu sont les plus concernés. L’emprunt doit, en outre, viser la réalisation d’un projet personnel ou professionnel. Dans le premier cas, le demandeur peut solliciter cette aide pour :
- acheter du mobilier de première nécessité,
- faciliter la mobilité à travers l’acquisition d’un véhicule,
- payer les cours d’obtention du permis de conduire,
- assumer les dépenses de santé,
- financer une formation ou un déménagement.
Lorsque le prêt est demandé pour répondre à l’un de ces besoins, nous parlons de micro-crédit personnel. Il concourt à l’achat de biens ou de services, dont l’objectif est d’améliorer la condition sociale et professionnelle de l’initiateur. Le montant octroyé peut varier entre 300 et 8 000 euros avec un taux d’intérêt fixe. La période de paiement va de 6 mois à 7 ans. Les entrepreneurs à faible revenu sont aussi éligibles à ce produit financier. Il leur facilite le financement de la création ou le développement d’une activité génératrice de bénéfices ou d’une entreprise. Ici, le crédit est plafonné à 12 000 euros et le remboursement ne dépasse pas 5 ans.
Processus de demande : étapes clés pour obtenir un micro-prêt
L’obtention d’un petit crédit se fait en plusieurs phases et implique différents acteurs. Pour solliciter cet emprunt, vous vous adressez d’abord à un réseau d’accompagnement. Ce sont des intermédiaires qui aident les demandeurs à constituer un dossier avant la soumission à la banque. Parmi ces organisations, nous avons : les centres communaux d’action sociale (CCAS), les restos du Cœur et la Croix-Rouge. Les régies de quartier, l’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) accompagnent aussi les personnes désireuses à obtenir cet emprunt.
Quand vous exprimez votre besoin devant l’une de ces structures, celle-ci procède à l’étude du cas. Elle évalue la faisabilité du projet afin de définir le type de micro-crédit qui vous convient. L’étape suivante consiste à présenter le dossier auprès d’un organisme prêteur agréé par le FCS. L’établissement effectue une analyse approfondie de votre situation. Lorsque cette phase est concluante, vous recevez le contrat pour signature. Il précise les modalités de l’emprunt. Il s’agit notamment du montant accordé, de celui des mensualités, du taux et de la période de remboursement. Dès que vous signez le protocole d’accord, les fonds sont mis à votre disposition.
Pour solliciter un micro-crédit, les offices sociaux et les banques demandent plusieurs pièces. Nous avons par exemple les documents d’identité, le livret de famille, le justificatif de domicile, la dernière quittance de loyer. À tout ceci s’ajoutent votre plus récent avis d’imposition et vos précédents relevés bancaires. Vous devez aussi compléter la preuve de vos revenus des trois mois qui précèdent la demande. Soulignons que 14 jours après la signature du contrat, vous avez la possibilité de renoncer au prêt.